Barbie, le sexisme, le féminisme et moi

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Oui je suis une sale sexiste d’antiféministe ! Ou plutôt je n’aime pas le féminisme exacerbé oui, celui qui nous empêche d’être femme au nom d’une égalité.

L’égalité homme/femme, c’est un salaire égal à compétences égales, ce sont les mêmes droits, les mêmes possibilités d’évolution, LE DROIT DE DISPOSER DE SON CORPS, le droit de pouvoir s’habiller comme on le souhaite. Ce n’est pas abolir les différences

J’ai conscience de vivre dans un monde malheureusement fait POUR les hommes et PAR les hommes, oui c’est important qu’homme et femmes on ai accès au mêmes droits. Oui c’est important de garder en mémoire que des femmes se sont battues pour qu’aujourd’hui nous puissions voter, prendre la pilule, avorter ou avoir un compte en banque, oui il faut toujours rester vigilante pour ne pas perdre nos droits.

Mais, je suis contre le féminisme qui a oublié les mères pour privilégié les carrières, reléguant les mères au foyer au statut de femmes passéiste à la botte de leurs maris, qui « impose » qu’on se laisse pousser les poils aux pattes parce que c’est un standard pour plaire aux hommes et que donc, s’épiler c’est sexiste… contre ce féminisme de bas étages qui lutte pour enlever le mot mademoiselle des formulaires. Contre ce féminisme qui impose à la femme d’abolir sa féminité, je l’execre. Je suis contre ce féminisme qui pousse à faire croire à nos enfants qu’une femme c’est comme un homme. Parce que ce n’est pas le cas et que si intellectuellement nous avons les mêmes capacités, biologiquement, nous sommes différents.

C’est dans cette différence que réside le problème, si en tant que femme, je refuse et je m’insurge quand on peut penser qu’une femme n’est pas capable de « faire un truc d’homme », si en tant que femme voir 90% des nanan se trémousser en petites culottes dans les clips au nom d’un sois disant sexy qui est destiné à faire vendre. Je ne pense pas pour autant que ce soit de la faute des clips ou du porno ou même de Barbie si aujourd’hui le sexisme existe, je vous laisse pour la réflexion cet article tiré du blog d’Ovidie  qui est pour moi une grande féministe.

Je suis une femme, je suis une maman, j’ai porté la vie et ça aucun homme ne pourra le prétendre, je suis féminine et j’aime ça. Je ne prends pas soin de moi pour plaire et correspondre à un standard, à des normes, mais parce que prendre soin de soi c’est aussi être bien dans sa peau. Prendre soin de soi, c’est s’assumer tel qu’on est. Prendre soin de soi, c’est être féministe ! Utiliser son corps, de façon volontaire et consciente c’est faire preuve de féminisme, c’est d’ailleurs pour ça que les stéréotypes ne me gênent pas, il faut jouer avec eux, oser les talons, les jolis jupes et le maquillage, le sexisme se cache là où on veut bien le voir. Il ne faut pas tout diaboliser non plus, une expression reste une expression, et si je n’aime pas entendre que certaines choses sont « pour les filles » Je ne peux pas nier que quelque part il y a tout de même des aspirations qui différencient selon les sexes. C’est peut être culturel, c’est peut être à cause de tous ses stéréotypes qu’on se transmet au fil des générations, mais il n’empêchent que si les petites filles jouent à la poupée, c’est aussi parce que inconsciemment (ou pas) elles savent qu’un jour elle seront sûrement Maman. Parce qu’en imitant sa mère une fille développe sa féminité, et qu’en imitant son père un petit garçon développe sa masculinité. Ce n’est pas bien, ce n’est pas mal, ce sont les choses de la vie. Ce n’est pas parce que chacun, fille ou garçon, est libre de faire et de choisir ses gouts, ses jeux, ses aspirations, qu’il n’y a aucune différence et qu’il faut « forcer » les petites filles à jouer au foot si elles ont envie de jouer à la Barbie et vice versa (et là je force volontairement le stéréotype).

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Barbie Vergeture

Ces derniers temps d’ailleurs, Barbie se fait taper sur les doigts, et la poupée Lammily est sortie, Lammily c’est une poupée aux vraies mensurations de femmes à qui on peut rajouter des vergetures, de la cellulite  de l’acnés etc… Oui Barbie est plus jolie que sa rivale brune qu’on peut couvrir de vergeture et de cellulite et pourtant, je ne trouve pas la démarche géniale, je ne trouve pas que cela donne une bonne image de la femme non plus. C’est s’enfermer dans des concepts, dans une normalité qui fait que la femme doit être abîmée par l’adolescence tout d’abord, puis par les grossesse et le temps, qui fait que la femme doit avoir des poignets d’amour mais qui au moins a un cerveau elle. Parce que sans ses conditions on n’est pas considérée comme de vraies femmes, mais comme de vulgaires poupées ? Et pourquoi ne peut on pas être jolie et intelligente? La « joliesse » dérange t’elle à ce point? Pourquoi dois-je passer pour une écervelée parce que j’aime porter des talons hauts? Les féministe exacerbées agissent contre les femmes, car il y a celles qui peuvent prétendre au féminisme et les autres, celles qui ne rentrent pas dans le cadre, parce que trop jolie, qui veulent plaire, ou qui assument leur potentiel féminin. Les standard de beauté sont ils à ce point répréhensible ?  Aujourd’hui Barbie qui est née en 1959 est devenue une icône, au même titre que Sophie la Girafe ou que Marilyn Monroe. Oui, Barbie est la Marilyn des petites filles. Ça ne veut pas dire qu’il faut que les petites filles jouent à ressembler à Barbie, ça ne veut pas dire que les petites filles doivent être hypersexualisé, ou que les petites filles n’ont comme modèle de réussite qu’une poupée mannequin aux proportions irréalistes. Non, mais jouer à la Barbie ça permet de se raconter des histoires, de développer son imagination et puis qui peut se vanter aujourd’hui d’avoir une telle flexibilités, de telles compétences et de telles opportunités quand il s’agit d’emplois ?  pour ma part je trouve que Barbie a une carrière plutôt honorable. 

1959 : mannequin 1961 : danseuse, infirmière, hôtesse de l’air 1963 : diplômée d’Université 1965 : astronaute, rédactrice de mode, professeur d’Université 1973 : chirurgien 1975 : athlète aux jeux olympiques : skieuse , patineuse, gymnaste 1984 : professeur d’aérobic 1985 : femme d’affaires, styliste, grand reporter à la télévision, vétérinaire, professeur 1986 : rock star, astronaute 1988 : docteur 1989 : ambassadrice de l’Unicef, officier de l’Armée 1990 : pilote de l’US Air force, rock star, diplomate 1991 : officier de marine 1992 : sergent dans la marine, musicienne de rap, patineuse de rollerblade, professeur, docteur, candidate aux élections présidentielles 1993 : officier de police, médecin militaire, joueuse de base-ball 1994 : astronaute, pédiatre 1995 : maîtresse d’école, secouriste de plage 1996 : vétérinaire, ingénieur 1997 : dentiste, paléontologue 1998 : championne olympique de patinage 1999 : pilote d’avion 2000 : championne olympique, présidente des USA 2002 : pédiatre, hôtesse de train 2003 : pédiatre 2004 : pédiatre 2005 : vétérinaire, ballerine 2006 : maîtresse d’école, vétérinaire, docteur

Même si je trouve qu’il faut se demander : Pourquoi en 55 ans Barbie n’a toujours pas trouvé de travail fixe ???

9 réflexions sur “Barbie, le sexisme, le féminisme et moi

  1. C’est bizarre, j’ai eu la même réflexion il y a quelques jours, enfin pas à propos de Barbies mais à propos d’être une femme et de ce féminisme à la mort-moi-le-noeud qui voudrait qu’on ait des poils sur les jambes! 🙂

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  2. La base du féminisme c’est l’égalité des droits et c’est aussi la liberté de choix. Toutes les personnes qui vont à l’encontre de ces principes ne méritent pas l’appellation féministe, selon moi (je ne cherche pas à faire la police mais il faut quand même respecter le sens des mots). Donc Mme Badinter (pour ne citer qu’elle) qui oppose les femmes à la maternité n’oeuvre effectivement pas pour les femmes et leur droit de choisir comment elles souhaitent mener leur vie.
    On peut être féministe et mère, féministe et childfree, etc. etc. Les différents courants de féminismes se doivent d’être inclusifs et malheureusement c’est vrai que ce n’est pas encore assez le cas. Notamment envers les femmes de couleurs, les lesbiennes, les trans, les femmes pauvres, etc.

    Les luttes actuelles du féminisme comprennent la déconstruction de l’éducation genrée qu’on reçoit tou-te-s simplement pour comprendre ce qu’on vit et pouvoir faire un choix en connaissance de cause.

    L’épilation est dénoncée en tant que norme (injonction faite aux femmes pour plaire aux hommes et ne pas décider de ce qu’elles font de leur corps, et si une femme ne s’y plie pas elle sera traitée de sale, de négligée, de moche, de fausse femme…). Voir le site de Pierre Griffet pour plus d’explications. Cet exemple n’en est qu’un parmi d’autres. Il faut vraiment se pencher sur le sujet avec l’esprit ouvert parce que ça remet en cause beaucoup de choses (j’ai eu du mal à comprendre le problème avec le mot Mademoiselle dans les formulaires au début).

    Personne ne demande qu’une femme et qu’un homme ce soit la même chose. Le but c’est de pouvoir vivre comme on le souhaite (sans entendre qu’on est une tapette, un garçon manqué, ou qu’on est pas capable de faire telle activité parce qu’on est une femme, etc.). Ne nous laissons pas manipuler par les mensonges de la Manif pour tous.

    Pour ce qui est de la culture du « sexy », il y aurait aussi beaucoup à dire (trop pour un commentaire). Barbie est un élément parmi d’autres qui concourt à donner pour quasiment seul modèle féminin une femme dont le seul intérêt est l’apparence et dont l’idéal de beauté est inatteignable. Lammily a le mérite de ne pas présenter le corps humain « normal » comme moche et elle peut agir et se mouvoir, et non pas seulement être. La vidéo « Killing us softly » donne une analyse rapide de ce problème. http://www.dailymotion.com/video/x3nbv4_killing-us-softly-3_news
    Quant au porno, je vous laisse le lien de la traduction que j’ai faite d’un article à ce sujet : Ce qui ne va pas avec la pornographie https://peuventilssouffrir.wordpress.com/2013/11/22/ce-qui-ne-va-pas-avec-la-pornographie/

    Concernant la beauté, elle ne doit pas être décriée bien sûr. Ce qui est critiqué c’est l’aphrodisme, c’est à dire le fait de ne valoriser que l’apparence physique et de faire croire que sans beauté physique on n’est rien.

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Par ici les mots doux =)